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Sony Labou Tansi est un écrivain congolais, né le 5 juillet 1947 et mort le 14 juin 1995.
Ancien professeur d'anglais au Collège Tchicaya-Pierre à Pointe-Noire, il s'est à partir de 1979 progressivement imposé comme l'un des leaders d'une nouvelle génération d'auteurs francophones d'Afrique Noire, par ses romans et par son théâtre.
Il a fondé et dirigé le Rocado Zulu Théâtre à Brazzaville pour lequel il a écrit et mis en scène l'ensemble de ses pièces.
Toutes les pièces de Sony Labou Tansi ont été représentées au Congo et certaines d'entre elles ont été jouées à l'étranger dont quatre coproductions au Festival International des Francophonies en Limousin avec la collaboration de Pierre Vial, Daniel Mesguich, Michel Rostain et Jean-Pierre Klein.
Romans édités :
- La vie et demi (1979),
- L'état honteux (1981),
- L'anté-peuple (1983),
- Les sept solitudes de Lorsa Lopez (1985),
- Les yeux du volcan (1988),
- Le commencement des douleurs (1995).
Ses romans sont édités aux Editions du Seuil.
Théâtre publié :
- Conscience de tracteur, N.E.A.-CLE (1979),
- La parenthèse de sang et Je soussigné cardiaque, Ed. Hatier-Monde Noir,
- La rue des mouches, Revue Equateur n°1 (1986),
- Moi, veuve de l'empire, Ed. Avant-Scène Théâtre n°815 (1982),
- La résurrection rouge et blanche de Roméo et Juliette, Acteurs (1990),
- Le coup de vieux (coécrit avec Caya Makhélé, R.F.I.) Présence Africaine,
- Antoine m'a vendu son destin, Collection Scènes sur Scènes, Ed. Acoria (1997)
Théâtre publié aux Editions Lansman (Belgique) :
- Qui a mangé Madame d'Avoine Bergotha ? (1989), réédition 1995,
- Une chouette petite vie bien osée (1992),
- Qu'ils le disent... qu'elles le beuglent (1995),
- Une vie en arbre et chars... bonds (1995),
- Monologues d'or et noces d'argent (1996).
Poésie éditée :
- La vie privée de Satan, recueil,
- Les yeux de l'espoir, recueil,
- L'acte de respirer, recueil,
- La peur de crever la vie, recueil
- Poèmes et vents lisses, poésie, publiée aux Editions Le bruit des autres (1995).
Prix :
Il a obtenu le Grand Prix de l'Afrique Noire pour L'anté-peuple, le Prix Francophonie de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques pour l'ensemble de son oeuvre, et le Prix Ibsen, décerné par le Syndicat Professionnel de la critique dramatique, pour sa pièce Antoine m'a vendu son destin.
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"Sony Labou Tansi est né le 5 Juin 1947 à Kimwanza, au Zaïre. Professeur de formation, Sony devient par la suite un grand artiste. Il s'est imposé par la richesse de son écriture, comme le chef de file de la nouvelle génération d'auteurs africains. Ecrivain pluridisciplinaire, Sony s'est pratiquement illustré dans tous les genres : poésie, nouvelle, théâtre et roman. Mais c'est dans ces deux derniers qu'il a fait connaître son talent d'auteur-metteur en scène avec la troupe Rocado Zulu Théâtre. Sony a été un écrivain prolifique et non-conformiste, de par le caractère subversif et novateur de son écriture qui se veut un moyen de libération et donc de promotion de l'art africain, à travers la création de "formes rebelles" rejetant à la face du monde les atrocités qui la gouvernent. Sa production littéraire est un vaste champ d'oeuvres primées pour la plupart. Nous ne citerons ici que les pièces et romans édités. Après la vie et demie qui l'a révélé mondialement en 1979, Sony publia quatre autres romans : L'Etat honteux (1981), L'anté-peuple (1983), Les sept solitudes de Lorsa Lopez (1985), Les yeux du volcan (1988). Son sixième roman intitulé Le commencement des douleurs a été publié à titre posthume en 1995. Dans le domaine théâtral on peut citer, outre les pièces phares, Conscience de tracteur (Présence Africaine, 1979), Je soussigné cardiaque et Parenthèse de sang (Hatier, 1981), d'autres titres comme Ma rue mouche (Equateur n° 11, 1986), Antoine m'a vendu son destin (Acoria 199), Moi veuve de l'empire (L'Avant-Scène Théâtre n° 815, 1987), Qui a mangé madame d'Avoine Bergotha ? (Lansman, 1989), Une chouette petite vie bien osée (Lansman, 1992), Le coup de vieux co-écrit avec Caya Makhélé (Présence Africaine, 1988), Une vie en arbre et chars?Bonds (Lansman, 1998), Qu'ils le disent qu'elles le beuglent (Lansman, 1995), Le trou (Lansman, 1998). Toute cette créativité a fait de Sony un écrivain accompli et épanoui parce que libre dans ses pensées et dans son écriture qui ne s'embarrasse d'aucune règle normative. Sony reste même mort, l'une des voix les plus autorisées du monde littéraire africain."
Biographie écrite par Edwige Gbouablé
(source : Afrithéâtre)
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