Le compte à rebours à déjà commencé.
D'ici quelques années, le petit archipel polynésien des Tuvalu risque d'être le premier pays à être rayé de la carte, rongé par l'Océan Pacifique.
Le coupable ? Le réchauffement climatique qui a complètement déstabilisé la région. La montée du niveau des mers pourrait en effet être bientôt fatale à la splendeur de ces neuf atolls coralliens et à leurs quelques 11 000 habitants. Un millier de Tuvaliens est déjà parti se réfugier en Nouvelle-Zélande, aux Fidji et en Polynésie.
Pour ceux qui restent, c'est le désolation d'assister, impuissant, à l'engloutissement des îlots les uns après les autres. Tout comme de voir la mer se vider de ses poissons faute de corail et les maisons être envahies d'eau comme cette femme qui confie à la caméra : "Avant, on voyait de l'eau qu'au niveau de la piste d'aéroport mais maintenant on voit de l'eau partout. Des maisons sont inondées. Pour nous c'est le moment de penser à partir vers un autre pays, au moins pour sauver nos enfants". Elle ajoute : "Tout cela, c'est de la faute des hommes. C'est terrifiant de se réveiller en pleine nuit et de se retrouver en plein milieu de l'océan".
La communauté internationale va-t-elle rester les bras croisés alors qu'un pays entier est en train de disparaître sous les eaux ? Les habitants de l'archipel vontils devenir les premiers réfugiés climatiques de l'Histoire ? Combien de temps leur reste-t-il ? La culture tuvalienne, une culture millénaire aux pratiques ancestrales résistera-t-elle à cet exode ? Autant de questions sans réponses sur lesquelles les pays industrialisés, en partie coupable de ce désastre, devraient se pencher.