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Le portrait d'une femme marocaine, Fadma, engagée par l'armée française comme prostituée pour accompagner les soldats marocains durant la guerre d'Indochine. Ce film révèle comment l'armée coloniale française utilisa la sexualité comme une arme colonialiste.
Aujourd'hui, Fadma demande à la France de la reconnaître, comme elle reconnaît les anciens combattants, affirmant haut et fort qu'elle aussi a participé à l'effort de guerre.
J'AI TANT AIMÉ (Maroc, 2008), Documentaire - Couleur
Dalila Ennadre, 52', France - Maroc, Aya Films, 2008
Documentaire - Couleur - 50'
Réalisation : Dalila Ennadre
Image : Dalila Ennadre
Son : Adil Assouli
Montage : Habiba Bent Jilali
Production : AYA Productions
African Cinema Festival in Tarifa, Spain
* Best Documentary Film Award
2008 | JCC
* COMPETITION OFFICIELLE VIDEO - LONGS METRAGES DOCUMENTAIRES
Olivier Barlet sur Tënk :
"Elle est truculente, gaillarde, provocatrice. Cependant, sans ressources, elle doit mendier pour survivre, chantant et dansant encore, comme dans "sa destinée tordue". A 75 ans, Fadma se raconte : "J'ai tant aimé que ça m'a fait des boutons sur le cœur !" Son fils adoptif sourit, conscient qu'elle a tout fait pour qu'il puisse étudier. C'est une femme volontaire, libre et indépendante qui s'affirme dans cet échange de femme à femme filmé dans son environnement, au cœur du Moyen Atlas marocain. "Je me suis laissée aller, c'est pour ça que j'ai réussi le film !", dit Fadma deux ans après le tournage. Là est la clef du cinéma de Dalila Ennadre : une écoute en situation, sans jugement, sans misérabilisme, empathique, affectueuse. Lui offrant cette visibilité, elle rend justice à Fadma qui fut utilisée comme le furent les femmes des cartes postales exotiques qui ouvrent le film. Ce partage de vie, de vicissitudes et d'humour nous invite à déconstruire cette imagerie coloniale, et modifier notre regard sur ces femmes dévoilées en fin de film."
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